Complications potentielles de la lipoaspiration du cou
Le docteur Lionel Foucras, chirurgien esthétique à Toulouse (Haute-Garonne) vous informe sur les complications potentielles de la lipoaspiration (liposuccion) du cou.
Certaines complications relèvent du fait de l'anesthésie, d'autres du fait de l'opération même.
Concernant l'anesthésie : les patients sont informés des risques lors de la consultation avec le médecin anesthésiste.
Il faut garder à l'esprit que ces deux dernières décennies, les produits, les techniques et les procédés utilisés en anesthésie ont vraiment progressé.
Concernant la chirurgie même : les risques restent faibles mais pas nuls.
Parmi ces possibles complications, on peut mentionner :
Hématome
Complication prématurée, survenant parfois dès les premières heures. Du sang peut s'accumuler sous la peau décollée. Le retour au bloc opératoire permettra d'écouler le sang et de traiter la cause.
Infection
Bien qu'exceptionnelle, elle nécessite parfois un retour un bloc opératoire pour un nettoyage, associée à une prise d'antibiotiques.
Ecoulement aqueux
Du liquide lymphatique peut s'amasser sous la peau, fréquemment accompagné d'un gros œdème, ce qui augmente momentanément le volume de la zone aspirée. Il s'atténue spontanément petit à petit le plus souvent. Une ponction est parfois nécessaire pour assécher ce type d'écoulement.
Nécrose de la peau
Un manque d'oxygène dans les tissus dus à une irrigation insuffisante de sang au niveau local est à l'origine de ce phénomène. Un fort tabagisme ou un hématome sont autant de facteurs augmentant le risque. Bien que rarissime, elle peut être très grave. Il est alors nécessaire de retourner au bloc opératoire.
Fumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie. Arrêter de fumer 6-8 semaines avant l'intervention élimine ce risque supplémentaire. Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien et votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.
Cicatrisations anormales
La phase de cicatrisation dure classiquement une année, à l’issue de laquelle les cicatrices sont le plus souvent très discrètes. Quelquefois, l'aspect des cicatrices peut diverger de ce qui était espéré : elles peuvent être adhérentes, rétractiles, dilatées, trop ou pas assez pigmentées, boursouflées, parfois même chéloïdes (cas exceptionnel).
Perte partielle de la sensibilité
Une désensibilisation partielle de la peau en regard de la zone aspirée est souvent observée : il faut attendre en général 3 à 12 mois pour retrouver une sensibilité normale.
Retard de cicatrisation
Une cicatrisation très longue peut être observée, prolongeant la phase post-opératoire, notamment chez les patients ayant une peau particulièrement abîmée et marquée de cicatrices.
Attentes partiellement satisfaites de la lipoaspiration
En général, si la lipoaspiration est rigoureusement indiquée et effectuée, le résultat obtenu est satisfaisant et correspond à ce qui était espéré par les patients.
Néanmoins, quelques défauts surviennent parfois localement, sans que cela soit un réel problème : amélioration insuffisante, résultat asymétrique, aspect irrégulier. La plupart du temps, ils peuvent être corrigés par de légères retouches complémentaires de lipoaspiration, réalisables sous anesthésie locale. Il faut patienter environ trois à six mois après l'intervention pour y avoir recours.